SCULPTURES - DANS L'ARCHITECTURE

Albert Marchais a travaillé à partir de 1965 avec les architectes Jean Balladur et J.B.Tostivint, avec les architectes Legrand et Rabinel, avec P.A.Dufetel, avec le groupe Géra (C.Y. Mazerand, Bernard Meyran...)

La Grande Motte

La Navigarde

« Cette garde fantastique qui accueille les plaisanciers entrant dans le port de La Grande Motte, a donné un temps son nom à l’avenue qui passe devant la grande pyramide : la "Navigarde". Albert Marchais orne le pied de la grande pyramide de 19 figures de proues qui ressemblent beaucoup aux figures totémiques que l’on pouvait trouver à l’avant des drakkars du peuple Viking. Les formes créées par l’artiste sont d’une richesse incroyable, puisant dans un bestiaire imaginaire et fantastique. Ces figures de proue sont réalisées, comme la plupart des œuvres construites à La Grande Motte, en béton, matière solide, résistante aux intempéries et peu onéreuse. Chacune des figures de proue a une envergure de 6m de long. Elles sont toutes doublées pour proposer aux passants un jeu de lumière qui évolue toute la journée en fonction de l’orientation du soleil. On dit qu’Albert Marchais aurait des origines normandes, ce dont il se serait souvenu pour la création de sa Navigarde... à moins que ce ne soit l’Histoire des lieux et les invasions Vikings de l’an 850. »

In « La Grande Motte, patrimoine architecture, sculpture... » page 70. (2014).

Port-Camargue. L'homme-oiseau

Port-Camargue. Sculpture jardin

Albert Marchais voit aussi dans sa réalisation « Une quête de sens à donner à une intervention artistique dans la ville. Plutôt que d’égrener sur du gazon des sculptures comme il en avait été d’abord question nous avons réalisé une sculpture en développement spatial, suffisamment diversifiante dans l’espace urbain pour réveiller chez le promeneur l’imagination, le sens des possibles : il n’y a pas un « art des jardins » fixé une fois pour toute. On peut évidemment poser la question : Pourquoi pas une œuvre plus provocatrice à l’heure de l’anti-art ? C’est que nous ne sommes pas dans une exposition parisienne exportée... qui d’ailleurs ne tiendrait pas dans le paysage, et où ne circuleraient que des « initiés » renvoyant le boomerang aux artistes au terme d’un circuit stérile. En essayant d’aménager un espace ouvert à tous, populaire, il ne s’agissait pas non plus de faire réaliser ou créer l’œuvre par les utilisateurs, de tomber dans un pseudo populisme. »

In la revue CREE - mai/juin 1972.